Que faire ?

Que faire, s’il ne m’appelle pas ?
Que faire, s’il ne me réponds pas ?

Je l’appelle.      Mais il reste sourd à mes suppliques.
Je l’aime.         Mais il se joue de mes sentiments.

Que faire, lorsque nous sommes face à face ?
Que faire de son absence si présente ?

J’ai envie de lire son âme.  Il batifole avec mon cul.
J’ai envie d’être sa femme.  Il ne me voie que maîtresse.

Comment lui dire tout ceci ?  Devant lui, je me liquéfie.
Comme lui faire comprendre que j’ai vieilli.  Devant lui, j’ai toujours vingt ans.

Je sais, je devrais partir.
Je sais, je devrais fermer ce livre.

Mais il m’est difficile le “laisser” les gens.

Toujours cette impression d’abandon qui me tenaille le ventre.
Toujours ce sentiment d’impuissance qui me torture le cœur.

Et pourtant, lorsque ses mains jouent sur mon corps.
Elles composent une symphonie.

Tous les accords sont parfaitement trouvés.
Les pauses judicieusement placées.

Et pourtant, lorsque ses yeux plongent dans les miens.
J’y lis de la sincérité.

Et pourtant, dans les inflexions de sa voix.
J’y décèle de la tendresse.

Suis-je dans un conte de fée ?
Minuit a-t-il déjà sonné ?

Je ne veux pas cesser d’y croire.
Mais la récrée est terminée.

Il me faudra choisir.

Épilogue :

[…]      Je n’oublie pas les desdémones dont la conscupiscience se consomme.
            Celles qui vous parlent du bout des fesses et qui s’étonnent que le bas blesse.
            Qu’on ne les prenne avec des gants, avec des airs de gentleman.
            Qu’on feint le respect seulement lorsque notre faim est courtisane.       […]
                                   tirée de la chanson « Les fâcheux »
                                   La Chango Family
                                   ©         2005 – Avenue Éditorial
                                   ©         Zion Zone Records 

Se peut-il que ce court extrait définisse la situation dans laquelle je m’embourbe ?  Et que je m’obstine à vouloir transformer en histoire d’amour ?