Retrouvailles (bis)
L’an dernier, j’ai également revue une amie d’enfance. Une amie avec qui j’ai partagé les cinq plus belles années de ma vie.
Elle était devenue une amie, un peu par la force des choses. Ma mère étant très stricte à propos de mes fréquentations. Mais puisqu’elle connaissait sa mère; c’était bon, je pouvais la voir.
Parce que, comme vous pouvez sans doute vous en douter, j’avais le chic pour faire exactement le contraire que ce que l’on attendait de moi. Il fallait que je fréquentes des jeunes filles bien, de bonnes familles. Je m’acoquinais invariablement les bums de la classe.
Une chose, cependant, sur laquelle, je ne lui laissais pas d’emprise. Mes résultats scolaires. Ils étaient toujours les meilleurs… Et ce n’était jamais assez.
Nous étions tout le temps ensemble. Elle me protégeais contre les p’tits boss de la cour d’école. Je l’aidais en français. On se racontais nos petits soucis d’adolescentes. Elle me racontait ses premiers émois amoureux, sa première leçon de conduite, ses sorties du vendredi soir. Toutes ces choses qui m’étaient interdites. De peur que je fasse une bêtise.
J., je suis contente de t’avoir revue. Tu me ramènes un peu de cette insouciance et de cette fraîcheur de ces années-là. Il flotte dans l’air une odeur de livres neufs.
Tu n’es certes pas étrangère au fait que je me sois remise à écrire.
Merci d’exister. Merci d’être là. Merci d’être toi.