Parano, quand tu nous tiens…
Hier, lorsque je livrais des fleurs dans le Vieux-Montréal; j’ai capté au vol un bout de conversation.
Jeune fille : « Oh, c’est cute. Elle est venue juste pour déposer des fleurs. Elle est tellement fine. »
Maître d’hôtel : «Ouais, elle est fine. Mais elle est tellement niaiseuse. »
Suis-je parano ? Pourquoi avais-je le sentiment que c’était de moi qu’il parlait ? Je me suis raisonnée, je ne suis pas non plus le centre de l’univers. Mais tout de même, cette question m’a turlupiné l’esprit toute la journée.
Si c’était le cas, le mec a porté un jugement en ne connaissant qu’un seul versant de médaille. Ce coup a porté parce que je me suis mise à réfléchir sur le fait que ce n’est pas seulement une légende urbaine. On me croit réellement imbécile… À l’intérieur de ce cercle-là, en tout les cas.
Cela m’a d’autant plus interpellée que l’an dernier, lorsque revenue de France, je racontais les dernières péripéties de ma vie sentimentale à des amis. Or, ce couple m’a fait des révélations qui écaillait fortement le vernis que je m’obstine à polir.
Et si, finalement c’était vrai ? Aurais-je le courage de le mettre face à ses contradictions ? Aurais-je l’audace de lui lancer cet ultimatum qui me ronge les sangs depuis deux jours ?
Aurais-je l’envie de faire table rase sur le passé ? Et passer au Javel toute cette histoire afin de n’en garder que les bons souvenirs ?
Saurons-nous trouver les mots qui ferons que l’on restera amis ? Toutefois, si c’est ainsi qu’il traite ses amis, qu’en est-il de ses ennemis ?
Question du jour : « En aurais-je la force ? »