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Mimsye's little stories
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31 mai 2005

Lettre de rupture (draft version)

Montréal, 04 juin 2005


Cela fait maintenant une semaine que c'est arrivé et j’en suis encore sous le choc. Et comme je l’avais (malheureusement) prévu; aucun coup de fil, aucun courriel de votre part. Parfois, vous êtes tellement prévisible dans votre fuite en avant que s’en est désolant…

Il m’est difficile d’écrire cette lettre. Pour être franchement honnête, je n’en ai pas envie du tout.

Cependant, l’attitude, le comportement et les paroles que vous avez eu envers moi samedi (28 mai 2005) sont, à mon sens, inqualifiables et impardonnables.

J’ai pris 48 heures avant de vous écrire tellement j’étais enragée contre vous.

D’une part, parce que je ne comprends pas très bien la teneur et l’ampleur de vos propos. D’autre part, parce que, j’ai le sentiment qu’il y a anguille sous roche.

Je vous connais maintenant depuis suffisament longtemps pour savoir que, lorsque vous avez ce genre de comportement, il ne s’agit pas seulement du stress du boulot et/ou du spectacle.

Mais bon, je suis parano semble-t-il…

[…] Tu dis que je m’impose, que tu ne m’avais pas invitée, que je n’avais pas payé mon entrée… […]

Je suis naïve sans doute, de croire que c’est normal, que ça fait plaisir à quelqu’un lorsque ses ami(e)s, à fortiori sa petite amie viennent le voir en spectacle.

Probablement naïve aussi d’implicitement prendre pour acquis que, dans la mesure où j’ai payé ma place une fois; il ne m’est pas forcément nécessaire de le faire, les fois suivantes… D’autant plus que, les deux soirs en question, je ne suis arrivée que pour la deuxième partie; puisque j’avais d’autres spectacles à aller voir, que j’avais promis et, règle générale, je remplis les promesses que j’ai faites.

Je dois avoir des ami(e)s et/ou connaissances trop gentil(e)s ou trop généreux(ses), c’est selon… Parce qu’avec certain(e)s; non seulement je ne payes pas mon entrée la plupart du temps; mais en plus, ils/elles m’appellent pour vérifier que je vienne bien voir leur spectacle lorsqu’ils/elles jouent à Montréal.

Cependant, si le 30,00$ est un manque à gagner trop important pour vous; je vous l’ai dit; je peux le régler sans aucun problème.

[…] Quant au fait de te déranger parce que tu avais des trucs à régler avec ta metteure en scène. […]

Alors là, vraiment j’en suis restée toute ébaubie. Hein ?!? Où est-ce que vous êtes allé la pêcher cette excuse-là ?!? Je fréquentes ce milieu depuis que j’ai douze ans; je connais une metteure en scène. Et jamais elle ne m’a dit que je l’empêchais de donner ses notes à ses comédien(ne)s.

Si j’ai souvent un bouquin dans mes sacs, c’est justement pour ça… Pour laisser le temps aux gens le temps de faire leur poutine. Pour ensuite, faire le party avec eux.

[…] J’ai parlé à des gens qui m’ont dit que tu t’imposais dans leurs conversations. […]

Cette phrase m’intrigue particulièrement… Surtout que tant jeudi (26 mai 2005) que samedi; je n’ai parlé qu’à des gens que je connaissais. Sauf Sr. (le jeudi); mais puisqu’il était à la porte et que, au moment, où je lui adressé la parole la première fois, il ne me semblait pas qu’il parlait à qui que ce soit. À moins qu’il ait un ami imaginaire auquel il ne m’a présenté.

Hausse de ton assez drastique; en clair, vous gueulez.
[…] Putain, t’es conne ou quoi ? Je te demandes de te casser. Je n’ai pas envie  me prendre la tête avec ça. J’ai pas envie d’en parler maintenant. Je t’appellerais plus tard. […]
coup de pied dans les chaises qui sont devant vous.

J’ai la fâcheuse tendance de réagir selon la façon dont on s’adresse à moi. Et oui, lorsqu’on me prends pour une conne; je réagis comme une conne.

Là où vous avez dépassé largement la limite de l’acceptable; c’est lorsque vous avez donné ce coup de pied dans les chaises et levé la main parce que je vous confinais dans un coin de votre bureau et exigeais des explications qui tiennent la route.

N’aurait-il pas été plus honnête et beaucoup moins compliqué d’ailleurs, de me dire, simplement : « Je n’ai pas envie de te voir pour l’après-show; tu me casses mon buzz. » Ça m’aurait fait chier bien sûr; mais nous n’en serions pas arrivé là.

Et il faudra aussi que vous assumiez ce que vous engendrez. Je me permets ici, de vous rappeller que vous êtes revenu, que vous avez demandé de mes nouvelles à des tierces personnes (alors que je suis relativement facile à trouver; puisque des J. B.......e dans le bottin; il n’y en a qu’une), que vous m’avez demandé de descendre au sous-sol afin de me dire ce qui a été précédemment cité. Et une fois que vous vous êtes soulagé dans tous les sens du terme; c’est bon… Je n’ai plus rien à dire…

Il faudrait savoir ce que vous voulez réellement de moi. Dans quelle pièce et dans quel rôle vous me voyez; parce que je n’accepterais pas forcément de faire partie de ce show-là…

En effet, il y a des éléments qui ont changé dans la donne. Comme vous me l’avez si justement fait remarqué, je n’ai plus 20 ans, j’en ai 30. Et ce qui impressionnait facilement une jeune fille de 20 ans n’est plus du tout ce qui impressionne maintenant la jeune femme de 30 ans. Ce qui satisfaisait suffisamment la jeune fille de 20 ans est maintenant insuffisant pour la jeune femme de 30 ans.

Je reprends, à mon compte, l’extrait d’une chanson d’un groupe de mes amis…

[…] Je n’oublie pas les desdémones dont la conscupiscience se consomme.
Celles qui vous parlent du bout des fesses et qui s’étonnent que le bas blesse.
Qu’on ne les prenne avec des gants, avec des airs de gentleman.
Qu’on feint le respect seulement lorsque notre faim est courtisane. […]

tirée de la chanson « Les fâcheux »
La Chango Family
©2005 – Avenue Éditorial
© Zion Zone Records 

Se peut-il que ce court extrait définisse la situation dans laquelle je m’embourbe ? La façon dont vous interprétez celle-ci ? Et que moi, dans ma candeur, je m’obstine à vouloir transformer en histoire d’amour ?

Il y a aussi certaines contradictions qui m’interpellent… Vous dites avoir envie d’être seul, de ne pas avoir envie de partager à temps plein l’intimité de votre intérieur; pourtant vous accueillez votre gérant chez vous. Comprennez-moi bien, je ne juges pas ce que vous faites de votre vie; je me questionnes simplement.

Je me questionnes d’autant plus, que vous utilisez cette excuse afin de justifier pourquoi je ne peux pas venir chez vous ce soir-là. Pardonnez-moi d’insister; mais j’avais cru comprendre que vous étiez coloc du lundi au vendredi.

Encore une incompatibilité de langage, je suppose…

Pour ma part, je vais être on ne peut plus claire… Je suis prête à accepter beaucoup de choses de votre part, de fermer les yeux sur des comportements pour le moins bizarre (comme par exemple, oublier de remercier lorsque vous recevez des fleurs). Ce n’est pas parce que je ne vous le reproche pas à corps et à cris que je n’en pense pas moins.

Malheureusement, samedi vous avez atteint la limite de ce que j’étais capable d’accepter… Non pas dans les paroles prononcées; mais dans le langage non-verbal.


Alors avant que vous ne prenniez la décision de me quitter;
c’est moi qui le fait.

Si, au jour d’aujourd’ui, vous n’avez toujours pas capté que je vous parles avec le fond de mon cœur, avec mes tripes. Je ne peux pas vous aider. Vous êtes aveugle du cœur.


Monsieur, je vous salue. J’ai été honorée de partager votre route; aujourd’hui nos chemins se séparent… Définitivement !!! * 

Prenez soin de vous,

J. B.


* L’emploi du vouvoiement est ici volontaire et parfaitement conscient

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Commentaires
C
Et puis il y a autre chose, nous avons tellement du mal à reconnaitre nos torts ...Tu sais, élevé à être des héros ...des "princes charmants" alors tout de suite quand nous sommes mis en défaut, ça touche.<br /> <br /> ça touche ...ça nous pousse dans nos retranchements nos faiblesses, et nous détestons ça !<br /> <br /> Et surtout nous avons besoin de trouver les solutions SEULS et ça aussi c'est une belle illusion ...<br /> <br /> Cet instinct de survie de l'homme des cavernes est persistant !<br /> Est-ce que George B. irait demander conseil à Oussama B. pour savoir comment arranger les choses ? ;)<br /> <br /> à suivre ...
F
Peut-être aussi afin d'avoir le point de vue de mecs.<br /> <br /> Parce que, forcément, par solidarité féminine, mes amies sont de tout coeur avec moi...<br /> <br /> Histoire d'avoir deux versants de médaille parce que je n'ai toujours pas reçu de ses nouvelles...
F
Y'en a l'air d'un homme de Cro-Magnon... C'est lui qui est en demande, lui qui vient me (re) chercher...<br /> <br /> Puis, une fois qu'il a sorti le "méchant"; j'ai pas le droit de réplique... Même au condamné à mort; on accorde une dernière faveur.<br /> <br /> Faudrait peut-être qu'il prenne UNE VÉRITABLE décision et qu'il s'y tienne.<br /> <br /> Quant au fait de passer par le blogue; ce n'est surtout pas pour virtualiser la douleur. Prendre de la distance, ça c'est sûr...<br /> <br /> J'en expliques les raisons sur une note à "paraître" plus tard.
C
Dis fleur ...<br /> <br /> Pourquoi passer par un blog pour une réaction aussi personnelle ?<br /> Envie de prendre de la distance ?<br /> De virtualiser la douleur ?<br /> <br /> Juste un conseil, quand un homme est rentré dans sa grotte ... Plus la femme cherche à le faire parler ...plus il referme sa coquille ....<br /> <br /> à bientôt
F
J'utilisais le "vous" parce que lorsque j'étais en France et qu'on avait un échange épistolaire hot; on utilisais que le vouvoiement)... Moi, non plus je ne fais jamais rien pour rien... ;-)<br /> <br /> Je voulais, subliminalement lui faire comprendre que je suis tout aussi capable de manier les mots pour le faire vibrer que pour le plaquer. Mais, plus j'y repenses; moins je suis sûre qu'il aurait su déchiffrer la subtilité. Je deviens amère; ça c'est pas bien.<br /> <br /> En fait, j'ai enlevé toute la partie où je parles d'argent pour les places. Parce que je trouves ça tellement mesquin. Ceci dit, est-ce que tu crois que ça serait une bonne chose que je les paies quand même ? Ou bien est-ce que ça serait lui donner raison ?<br /> <br /> Décidémment, se prendre la tête pour des choses aussi insignifiantes... Des fois, je me désespère moi-même.
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